Au milieu des ruines de la ville de Saint-Étienne, s'élève un panache noir à travers lequel rien ne filtre. La ville de Palvês est pratiquement invisible. Construites au niveau du quartier de l'ancienne université et englobant en son sein les anciennes usines d'armes, la cité industrielle est redevenue le cœur économique d'un empire toujours plus grand. Ces hautes murailles ne laissent dépasser que le haut des cheminées d'usine qui s'élèvent par dizaines et les espoirs perdus des ouvriers qui y travaillent toute la journée. Tout y est gris, les murs d'enceinte sont ternes, en partie délabrée par l'absence de combat dans les alentours de la cité. Les portes de la ville, deux grandes plaques d'acier trempé s'élèvent-elles des gardiens, menaçante envers tout ce qui peut aussi pénétrer dans l'enceinte. La ville elle-même ne vaut pas mieux. Les rues sont larges pour faciliter le passage des camions et autres transports. La ville comporte 10 points névralgiques importants. Ce sont les 10 usines. De grands bâtiments éjectant en permanence une épaisse fumée noire qui produisent des quantités inimaginables d’acier de jour comme de nuit. Le reste de la ville est construite autour de ses 10 points névralgiques, en 10 quartiers distincts. À l'origine, cela venait des propriétaires des usines qui avaient construit des logements de leurs ouvriers, ainsi que les écoles et le petit commerce à proximité du lieu de travail. Mais maintenant, les 10 quartiers se sont regroupés, ce sont touchés et ne se différencient plus que par leur culture. En effet, chaque quartier dispose de sa propre culture, de ses propres fêtes, de ses propres jours fériés et le duc actuel de la ville c'est tout pour que cette particularité demeure.

Les habitants de la ville sont toujours vêtus de vêtements sales, amples et destinés au travail. Les trois quarts de la population sont d'ailleurs des ouvriers travaillant dans les usines. Pour le reste, il s'agit des enseignants du programme EPS, des services administratifs, de la police et de l'armée et des petits commerçants. Si le soleil ne passe que très rarement à travers les nuages noirs, les citoyens s'en accommodent. Les rues sont constamment éclairées et l'entraide entre habitants a fait de cette ville un endroit plutôt agréable à vivre, si on excepte les maladies pulmonaires. La plupart des habitants sont des gens joviaux, simple, prompt à rigoler de tout et à profiter de chaque instant de la vie. Il y a en effet assez d'accidents dans les usines pour se permettre de perdre sa courte vie à se morfondre sur son cas.

Le quartier administratif
Ce quartier a été construit au centre de la ville, au point à l'intérieur des enceintes qui est le plus éloigné des usines. Il regroupe, en son centre, le palais du duc, une bâtisse carrée avec une cour intérieure dans laquelle déambulent les agents des services administratifs, ainsi que les maisons des 10 familles qui possèdent des usines de la ville. Ces 10 familles sont à peu près de même puissance et si, dans les réunions mondaines, elles font mine de s'apprécier, dans la réalité, la plupart se détestent. De nombreux jeux d'alliances se forment entre elles afin d'obtenir le plus de profit possible et afin d'affaiblir le concurrent. Chaque famille possède en quelque sorte un quartier, même s’ils n’y font pas la loi et ce quartier porte en guise de symbole le blason de la famille. C'est un vrai jeu de cour qui s'est instituée dans cette ville entre des familles bourgeoises et un duc qui cherche à reproduire le faste de la cour impériale et ses intrigues.